mardi 14 septembre 2010

Grève des brancardiers à l'hôpital Brugmann

Après plusieurs mois de préparation, ce mardi 7 septembre, les brancardiers de l’hôpital Brugmann ont fait une journée de grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et pour défendre leur carnet de revendication. Leur demande principale est l’engagement de 4 ETP supplémentaires pour permettre d’assurer correctement leur travail. A coté de cette revendication, de nombreuses revendications portaient sur leur matériel, infrastructures,…

La question de l’augmentation de la charge de travail est d’une importance cruciale quand on voit la situation catastrophique et généralisée à l’ensemble des hôpitaux publics bruxellois. En effet, les activités n’ont cessé de croître et le personnel sur le terrain reste lui au même nombre. (*)

Cette situation n’est donc malheureusement pas isolée à la seule section transport. Le constat est le même dans l’ensemble des services. Le combat des brancardiers n’est donc qu’un premier pas et ne peut rester isolé pour connaître une fin heureuse. C’est ce qu’ils ont fait passer comme message durant leur grève hier. La quinzaine de brancardiers présents au piquet ont donc fait le tour des services pour expliquer leur combat, inviter les autres membres du personnel à les soutenir et à les rejoindre. Ce premier pas est positif et a su montrer la détermination existante chez les brancardiers malgré la tentative de la direction de saboter leur grève en faisant accomplir leur travail par d’autres catégories de personnel.

Parallèlement, la direction a d’ailleurs directement rencontré les grévistes pour entendre leurs revendications et a prit l’engagement de toutes les satisfaire, sauf sur les 4 ETP. Elle a fixé une deadline au 6/10 pour faire savoir sa réponse après une étude menée en interne. Les grévistes ont tenu une assemblée suite à ces propositions et ont décidé de suspendre la grève jusqu’à cette date en promettant de repartir en grève si leur demande d’engagements n’était pas prise en considération.

Cette expérience a été une première démonstration de force pour les brancardiers qui désormais se tiennent prêts à réagir dès que cela sera nécessaire. Leur combat est en fait celui de tous les travailleurs des soins de santé qui tous vivent aujourd’hui une dégradation de leurs conditions de travail et des soins aux patients. Seule la lutte paie !!

(*) « En passant de 587.000 à plus d'un million de patients en 2007, les consultations de ces hôpitaux ont ainsi accueilli quasi deux fois plus de visiteurs qu'en 1997. Les hospitalisations d'un jour ne cessent également d'augmenter dans le réseau, passant de 42.000 à plus de 51.000, entre 2005 et 2007 (source : Le Soir en 2009) »

samedi 3 juillet 2010

Plan d’attractivité pour la profession infirmière, Le Roi a signé.

tract SETCa

Secteurs fédéraux de la santé
PLAN D’ATTRACTIVITÉ POUR LA PROFESSION INFIRMIÈRE, LE ROI A SIGNÉ.

C’est fait. Si les employeurs ont refusé de conclure les conventions collectives concrétisant la mise en œuvre de l’Accord tripartite du 4 mars 2010 relatif à l’exécution du plan d’attractivité pour la profession infirmière, le Roi a signé en date du 22 juin 2010 l’AR proposé par la Ministre de la Santé et des Affaires sociales, Laurette Onkelinx, imposant les mesures au bénéfice des travailleurs.

Cet Arrêté Royal permet de concrétiser 2 mesures :
1. L’octroi d’une prime pour les titres et qualifications professionnels particuliers
2. L’octroi d’un supplément pour les prestations inconfortables
Il précise également le découpage des plages horaires d’une journée de travail.
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Les primes pour les titres et qualifications

LE MONTANT

- Prime annuelle de 1.113,80 €* pour les infirmiers détenteurs d’une qualification particulière*
- Prime annuelle de 3.341,50 €* pour les infirmiers porteurs d’un titre professionnel particulier* (* Titres et qualifications sont énumérés dans l’AR du 27 septembre 2006-Primes indexées)

LE SECTEUR DE TRAVAIL

- En hôpital, être occupé dans un service, un secteur, un programme prévoyant la spécialisation.
- En MR/MRS, exercer la fonction d’infirmier

LA DATE DE PAIEMENT

- En septembre de chaque année au prorata du temps de travail et du nombre de mois travaillés du 1 septembre de l’année précédente au 31 août de l’année en cours.

Les suppléments horaires

LES PERSONNES CONCERNEES, LES AIDES-SOIGNANTS AUSSI

- Le personnel infirmier et aide-soignant en hôpital, MR/MRS, MSP, soins à domicile, maisons médicales et HP au chevet du malade
- Le personnel exerçant la fonction d’éducateur dans les équipes psychiatriques dans les hôpitaux généraux, dans les hôpitaux psychiatriques et les MSP

LA FIXATION DES PLAGES HORAIRES

- Le jour, de 8h à 18h
- Le soir, de 18h à 20h
- La nuit de 20h à 6h
- Le matin, de 6h à 8h

LE SURSALAIRE POUR LES PRESTATIONS DU SOIR

- Sursalaire de 20% pour les prestations entre 19 et 20h quel que soit le jour de la semaine
- Le sursalaire des samedi / dimanche / jour férié est d’application s’il est supérieur aux 20%
- Les accords et usages locaux plus favorables pour les autres catégories professionnelles et dans les autres secteurs restent acquis

SURSALAIRE POUR LES PRESTATIONS DE NUIT

- Sur base des sursalaires existants, toutes les heures de prestation comprises entre 20h et 6h donnent droit à un sursalaire
- Il en va de même, pour les heures de prestation qui commencent avant 20h ou se termine après 6h dans la mesure où la prestation dépasse minuit.
- Les accords et usages locaux plus favorables pour les autres catégories professionnelles et dans les autres secteurs restent acquis.

La date d’entrée en vigueur

- La date d’application est fixée au 1 janvier 2010
- Les sursalaires nouveaux doivent être payés mensuellement dès le 1 juillet 2010
- Les sursalaires nouveaux pro-mérités pour la période du 1 janvier au 30 juin 2010 sont payés au plus tard le 1 juillet 2010 sous la forme d’une prime de rattrapage.
- Certains employeurs plus rébarbatifs pourraient attendre la parution de l’AR dans le Moniteur pour appliquer les mesures. Cette ultime bravade ne ferait que de reporter de quelques semaines ce qui restera de toute façon pour eux une obligation d’exécution.
- N’oublions pas que les employeurs bénéficient d’un financement de 90 millions d’euros pour exécuter ces mesures
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En savoir plus, besoin d’aide, …
N’hésitez pas à prendre contact avec vos délégués SETCa dans votre institution ou votre Régionale SETCa.

mercredi 9 juin 2010

cahier d'Hypertension de 8 juin 2010

Lisez le texte intégral ici.

mardi 18 mai 2010

Tract et affiche FGTB + front commun pour la manif du Non-Marchand de 8 juin

Les secteurs Non Marchand de la FGTB
Non Marchand, en avant !
POUR PLUS DE JOBS ET DE POUVOIR D’ACHAT
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Depuis plusieurs mois, nos cahiers de revendications pour les secteurs fédéraux, régionaux et communautaires ont été déposés. A aucun niveau les négociations n’ont véritablement commencé. Aucune prévision budgétaire n’a été formulée. Silence « assourdissant » chez les uns, mise en attente chez les autres, absence d’interlocuteur au niveau fédéral.Il est temps de réagir !
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Pour intensifier la pression sur la sphère politique
La prise en compte de nos cahiers de revendications doit constituer une des priorités pour tous les gouvernements. Nous l’avons déjà fait savoir. Vu le peu de résultats, nous devons maintenant intensifier la pression sur la sphère politique !
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Pour garder l’attention fixée sur le secteur Non Marchand
Le secteur Non Marchand est au cœur de notre système solidaire et fédérateur de sécurité sociale ! Il s’agit d’un secteur essentiel, encore plus en période de crise. Il est grand temps que les politiques s’en rendent compte et rencontrent les revendications des travailleurs du secteur.
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Pour lancer un message fort à des employeurs de plus en plus attentistes et antisociaux
Les patrons (sauf quelques uns) multiplient les blocages : ils refusent toujours de signer certaines conventions fondamentales. Lançons un signal fort à leur encontre.
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Unissons-nous face à cet immobilisme
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Manifestons ensemble avec tous les secteurs du Non Marchand à Bruxelles, le 8 juin prochain 10h30, Gare du Nord
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Un préavis de grève a été déposé dans chaque commission paritaire.
D’autres informations pratiques suivront encore ultérieurement.
Prenez contact avec votre centrale FGTB.
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Affiche et tracte du front commun syndical:

CNE - SETCa - CGSLB - CG FGTB - HORVAL FGTB - CSC Batiment/Industrie - CSC Services Publics
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jeudi 29 avril 2010

Les brancardiers du CHC Liège en grève!

Réaction des militants du secteur des soins de santé du PSL

Depuis vendredi passé (24/04), les brancardiers du CHC Liège sont partis en grève. La grève a ensuite été reconduite lundi soir suite au refus de la direction de satisfaire les revendications du personnel. Les brancardiers dénoncent la surcharge de travail et revendiquent donc l’engagements de minimum deux équivalents temps plein ainsi qu’une revalorisation salariale.
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Comme dans beaucoup de conflits sociaux, la direction essaye de monter le reste du personnel contre leurs collègues en lutte. Le travail des brancardiers est en effet assuré depuis de début de la grève par les stagiaires infirmières pour tenter de rendre leurs actions de grève inefficaces. La direction déclare : « Malgré une charge de travail importante, le personnel des unités de soins pallie donc le manque de brancardiers de manière à éviter de perturber le quartier opératoire, les services médicotechniques et, plus important encore, les patients. ». Une belle tentative de division en essayant de monter le reste du personnel de l’institution et les patients contre les travailleurs en action. Face à cette manœuvre inacceptable de la direction et cette nouvelle atteinte au droit de grève, les syndicats ont organisé une action de blocage de l’Unité administrative et logistique de l’hôpital. Les brancardiers tentent aussi d’empêcher d’autres catégories de personnel de brancarder à leur place.
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Dans ce même communiqué arrogant, la direction déclare qu’il est hors de question de céder aux attentes des brancardiers "ni sur la hausse barémique, ni sur l'engagement de deux équivalents temps plein (ETP) supplémentaires". Face à cette déclaration, les représentants des brancardiers ont déclaré qu’ils sont "vraiment déterminés à montrer qu'ils ne se laisseront pas faire et qu'ils iront jusqu'au bout de leurs revendications".La situation que vit le personnel du CHC Liège face à la surcharge et la dégradation des conditions de travail ainsi que sur les salaires de misère fait drôlement penser à celle de nombreuses autres institutions de soins belges.
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Utiliser l’argument du bien-être du patient dans ce contexte de grève est une attitude on ne peut plus hypocrite de la direction sachant la situation catastrophique dans laquelle se trouve depuis des années nos hôpitaux. C’est la politique du gouvernement et des institutions qui est responsable du mauvais accueil et des mauvais soins donnés aux patients et non pas le personnel qui est d’ailleurs le seul à vivre la réalité sur le terrain. Le manque de financement et l’augmentation considérable de la charge de travail sont à la base de l’ensemble des problématiques que vit le secteur. On est tous confrontés à cette volonté des différentes directions de vouloir nous faire faire toujours plus avec toujours moins de personnel sur le terrain.
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C’est pourquoi les membres et sympathisants du PSL actifs dans le secteur des soins de santé veulent féliciter leurs collègues de Liège et la détermination avec laquelle ils ont entamé leur combat. Il est aujourd’hui grand temps que nos syndicats organisent à l’échelle nationale un plan d’action d’envergure pour exiger un refinancement des soins de santé et un engagement massif du personnel nécessaire. Nous pensons aussi qu’il faut essayer à tout prix de ne pas se laisser isoler et qu’il est important d’essayer de construire la solidarité avec l’ensemble du personnel et des patients de nos institutions. C’est pourquoi nous exprimons notre totale solidarité avec les camarades du CHC de Liège et nous nous engageons à informer nos collègues partout ou nous sommes présents !

jeudi 25 mars 2010

tract Hypertension, édition Brugmann mars 2010

Hypertension Brugmann :
Hôpitaux publics en détresse : un plan d’action est nécessaire !

Ce n’est pas nouveau, depuis des années, l’ensemble des travailleurs des hôpitaux publics ressent au quotidien une dégradation accélérée de ses conditions de travail. En effet, depuis dix ans, les cinq hôpitaux publics bruxellois (réseau IRIS) ont vu leurs activités sans cesse augmenter. En passant de 587.000 à plus d'un million de patients en 2007, les consultations de ces hôpitaux ont ainsi accueilli quasi deux fois plus de visiteurs qu'en 1997. Les hospitalisations d'un jour ne cessent également d'augmenter dans le réseau, passant de 42.000 à plus de 51.000, entre 2005 et 2007 (source : Le Soir en 2009).

Nos directions s’en vantent bien évidemment, omettant les conséquences pour les patients et les travailleurs du secteur dans une situation où le personnel au service du patient, lui n’augmente pas ! Dans notre institution, soumise par la direction à un « plan social », on peut même dire que le nombre de travailleurs diminue (plus de 80 départs sont prévus). Cette croissance des activités augmente donc les rentrées financières, mais ne sert ni à l’engagement de personnel supplémentaire, ni à l’amélioration de nos conditions de travail ou encore à l’augmentation des salaires.

Les patients sont bien évidemment victimes de ces problèmes structurels. Avec le manque de temps et le stress du personnel, les soins aux patients ne peuvent se faire dans les meilleures conditions. Pourtant chaque travailleur fait clairement de son mieux pour pallier aux carences. Les heures supplémentaires accumulées en sont bien la preuve. Les patients ne sont pas des marchandises ou des chiffres comptables… pour le personnel en tout cas.

Pour la direction, le point de vue semble radicalement différent. Sous le prétexte d’un nouveau programme de gestion des heures, celle-ci n’à en effet rien de trouver de mieux que de vouloir « voler » une grosse partie des heures supplémentaires prestées.

Non contente de nous surexploiter pour son « équilibre budgétaire », la direction voudrait que cela ne lui coûte rien. Ceci ajouté aux intimidations et pressions individuelles (changements d’horaires constants, imposition de journées de 12h,…) sur les membres du personnel, il n’est pas étonnant que les tensions soient croissantes, que le nombre de burn-out explose et que beaucoup d’entre nous décident de quitter l’hôpital.

Il est grand temps que l’on s’attaque à cette situation catastrophique. Les actions de l’année passée contre la suppression des heures supplémentaires étaient un bon début dans ce sens. Il aurait fallu saisir l’occasion pour dénoncer le manque de personnel récurrent, la dégradation de nos conditions de travail,…en organisant un plan d’action mobilisateur. Il ne faut pas se voiler la face : les causes de l’explosion des heures supplémentaires par exemple sont toujours présentes et la situation ne va que s’empirer.

Il va être crucial dans les mois à venir de s’organiser et de s’unifier autour de revendications combatives pour construire un rapport de force sérieux face à la direction. Nous appelons tous les travailleurs, militants et délégués syndicaux à discuter et mobiliser autour d’eux et à engager la discussion avec leurs responsables syndicaux sur la nécessité d’une réaction organisée face à l’arrogance de la direction. On ne peut plus laisser faire !!

mardi 23 mars 2010

Une victoire pour les opposants à un Ordre Infirmier

Historique:
En 2008 la ministre Onkelinx demandait, dans le cadre de son "Plan d'attractivité de la profession infirmière " au Conseil National de l'Art Infirmier (CNAI) de donner un avis sur " l'opportunité de la création d'un Ordre Infirmier."

Aujourd'hui 18 mars 2010, après de nombreuses discussions, entre autre dans le Groupe de travail spécial du CNAI, et sans oublier la campagne du front commun syndical, la question fut soumise au vote de l'assemblée pleinière du CNAI. Il y eu concrètement un vote sur "l'opportunité de créer un Ordre de l'Art Infirmier ou un organe similaire". Résultat des votes: 5 pour, 8 contre, 1 abstention (le médecin qui siégeait)

En clair: le Conseil National de l'Art Infirmier donne un avis négatif au ministre en ce qui concerne la création d'un Ordre.

Mais la question d'un Ordre, comme le monstre du Loch Ness, remonte régulièrement à la surface... et rien n'oblige évidemment la ministre à écouter cet avis...

Espérons qu'il n'y ai PAS de suite!

Plus d'info:
le tract du front commun contre l'ordre infirmier
groupe facebook CSC Services Publics contre l'ordre infirmier
groupe facebook CNE contre l'ordre
groupe facebook front commun néerlandophone: BBTK- ACV Openbare Diensten- ACOD