jeudi 4 septembre 2008

HOPITAL FRANCAIS: messages SETCa-BBTK

COMMUNIQUE DE PRESSE SETCA-BBTK 03/09/2008

Cher(e)s Collègues,

L’action prévue par les délégués de l’Hôpital français ce vendredi après-midi est suspendue jusqu’à la fin de la semaine prochaine.
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Pour rappel, les liquidateurs de l’Hôpital français, refusaient de payer le mois d’août aux travailleurs protégés qui n’avaient toujours pas retrouvé d’emploi et qui ne pouvaient donc pas bénéficier des allocations de chômage.
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Une réunion ce matin a permis de trouver un accord avec les liquidateurs. Ils sont d’accord de payer les 20 travailleurs concernés (13 SETCa et 7 CNE). Ils sont d’accord de donner les documents sociaux à tous les travailleurs protégés.
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Les organisations syndicales ont promis d’envoyer un courrier à tous les autres travailleurs protégés pour leur demander à partir de quand ils avaient retrouvé un travail et éviter ainsi le paiement d’une double rémunération.

Là ou un désaccord subsiste c’est que les liquidateurs ne sont pas d’accord de payer l’indemnité de rupture due à tous les travailleurs licenciés de l’HF qui ont retrouvé un travail avec reprise complète de l’ancienneté !

Nous nous revoyons à ce sujet et pour faire également l’inventaire de problèmes non résolus vis-à-vis des déclarations de créances des travailleurs, le 13 octobre à 10h chez Maître DAL.
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Message SETCa-BBTK 02/09/2008

AUX MILITANTS DU SECTEUR NON MARCHAND

APPEL A LA SOLIDARITE – HOPITAL FRANCAIS
VENDREDI 5.9.2008 – 15 HEURES – AVENUE LOUISE

Cher(e)s Collègues,
Nous vous demandons de prendre connaissance du communiqué de presse diffusé ce 1er septembre 2008.
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« Les liquidateurs de l’Hôpital Français ont licencié les travailleurs protégés de l’hôpital français le 26 août.
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Jusque là, je n'ai pas de problème.
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En effet, si la demande était faite par les liquidateurs le 25 juin 2008 à la commission paritaire de lever les protections des travailleurs protégés (au sens de la Loi sur les élections sociales CE et CPPT) et sans réponse de la CP, ils pouvaient donner les préavis.
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Mais les travailleurs apprennent, le jour où ils sont licenciés, qu’ils ne seront pas payés pour le mois d’août alors qu’ils l’ont été jusque là !
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Il s’agit d’une vingtaine de travailleurs qui n’ont pas encore retrouvé d’emploi et qui ne pouvaient pas s’inscrire à l’ONEM et au chômage puisqu’ils étaient toujours sous contrat de travail, sans travail...
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La réponse des liquidateurs est, de manière simplifiée, qu’ils ne veulent pas créer de discrimination avec les autres travailleurs !
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Pourquoi ont-il payé à ces travailleurs protégés déjà un mois de plus que les autres (juillet) et soudainement mangent leurs engagements et décident tout d’un coup de ne plus payer le mois d’août !
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Les travailleurs concernés iront personnellement dire ce qu’ils pensent de tout cela, après s’être inscrit au CPAS, c’est tout ce qu’ils peuvent faire aux liquidateurs mercredi 3 septembre le matin !
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Décidément, le sort s’acharne bien fort sur des travailleurs déjà bien ébranlés par cette catastrophe sociale... »

Nous vous demandons de manifester votre solidarité vis-à-vis de ces travailleurs ce vendredi 5 septembre à 15 heures, avenue Louise, 99 – 1050 Bruxelles, à moins que la situation se débloque d’ici là.
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Veuillez téléphoner à notre secrétariat afin de vous assurer du maintien ou non de cette action
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ENSEMBLE, ON EST PLUS FORTS !

dimanche 18 mai 2008

Hôpital Français [suite 2]

Fin de semaine passée, je vous faisais part des actions entreprises par les travailleurs de l’Hôpital Français. Voici quelques nouvelles de la suite des événements:

-Les travailleurs voulaient occuper le site jusqu’au mardi 13/5
Le samedi 10, les travailleurs ont trouvé le site fermé et surveillé par des vigiles d’une firme de surveillance privée.

-Les travailleurs seraient payés mais ne devaient pas prester les heures.
La direction « réquisitionne » les présents et les fait ranger, nettoyer, inventorier, emballer les draps, etc… Ils ne sont admis sur le site qu’entre 8h et 17h. Le salaire est garantit jusqu’au vendredi 16/5.

-Des repreneurs s’étaient fait connaître.
* Piste « Ville de Bruxelles-Erasme » (Non-marchand public)
+/- 250 ETP repris
* Piste « St-Luc – St-Jean » (Non-marchand privé subsidié )
Déclaration d’intention mais peu ou pas de chiffres ou d’éléments concrets.
Ils devaient remettre un dossier fin mai début juin.
* Senior Assist (Privé du secteur des Maison de retraites)
Transformation en Home ou en Maison de Retraite et de Soin
Je n’ai pas d’autres infos si ce n’est que cela implique des travaux de rénovation.
Quid des reprises de personnel ?
D’autres sources disent que Senior Assist ne serait prêt à reprendre que les seuls bâtiments.

-AG du 13/5
Le permanent SETCa/BBTK francophone Y. Dupuis étant dans l’impossibilité de venir, c’est son collègue néerlandophone R. Reynders qui vient épauler la délégation SETCa.
Une bonne centaine de travailleurs sont présents.
Il y a du avoir un bug lors de la fixation du RV car la CNE ne se présente pas, pour eux l’AG
devait avoir lieu le lendemain. Cela a, malheureusement créé une tension et de la suspicion entre les deux délégations.
Après avoir attendu la CNE l’AG a quand même eu lieu. La position du SETCa a été soumise aux travailleurs.
Le Setca soutien la piste « Ville de Bruxelles-Erasme » qui garantirait le plus de travailleurs repris.

-Plus de sous.
Le BMF (Budget des Moyens Financiers) est effectivement bloqué à la banque.

Toute cette situation finit quand même par éroder la combativité des travailleurs. Certains finissent par se dire qu’une liquidation judiciaire serait préférable car ils pensent qu’ils toucheront leur argent plus vite.
Pour les délégués, l’impression est que tout le monde est à bout.

Arrivée de l’administrateur provisoire Mme Linday vendredi 16

Je ne manquerai pas de vous tenir informé de l’évolution (la dégradation ?) de la situation.

samedi 10 mai 2008

Hôpital Français [suite]

La proposition d’administrateur provisoire a été acceptée par les travailleurs présents et leurs représentants syndicaux.
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C’est une juriste spécialisée dans ce genre d’affaire appartenant au SFP Emploi (Ministère du Travail) qui assumera cette tâche et fera le relai entre les différentes parties et les repreneurs potentiels.
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Les travailleurs continueront à être payés mais ne devrons pas prester les heures de travail. Ce qui n’est pas un cadeau de la direction. Il n’y a plus de médecin en suffisance, le site est à l’arrêt et toujours pas de sous pour faire tourner l’outil.
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Dès lors, la direction a été libérée vers 22h.
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Les délégations se réuniront mardi 13/5 pour faire le point et une Assemblée du personnel se tiendra mercredi 14/5.
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En attendant les travailleurs refusent de quitter le site et assurerons une occupation de l’institution jusqu'à mardi.
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C’est dans le combat en commun que la force de la classe ouvrière montre toute son ampleur.
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Bien sûr les travailleurs ont obtenu une petite bouffée d’oxygène. Mais ils ont gagné une bataille, la direction n’a pas su euthanasier l’hôpital. La lutte ne fait que commencer mais les travailleurs de l’Hôpital Français pourront, dans cette victoire, puiser la force de continuer.

« Qui lutte peut perdre.
Qui ne lutte pas a déjà perdu… »

Hôpital Français. La direction séquestrée par les travailleurs excédés

Depuis quelques temps déjà l’ASBL Hôpital Français connaissait de graves problèmes financiers. Des bruits de reprises couraient fréquemment.

Actuellement l’Hôpital Français est sous assistance respiratoires et ses fonctions vitales sont a l’arrêt. Il ne lui est plus possible de vivre par lui-même Un repreneur est attendu de toute urgence. Plus de sous et les banques ont coupé les lignes de crédit.

L’hôpital est quasi en faillite et le directeur médical a contacté les ministres de tutelle des 2 communautés et leurs a fait part de son impossibilité d’assurer le suivit des soins.

Des repreneurs ont fait des propositions et les syndicats négociaient avec la direction une reprise acceptable pour le maximum des travailleurs de l’institution.

Mercredi 7 à 11h, la direction devait indiquer son choix (dernière limite fixée par le personnel). Demande de la direction de reporter au lendemain jeudi 8 à 11h.
Les travailleurs acceptent.

Jeudi 11h : la direction redemande un report de 24h. Bon mais c’est le dernier !

Vendredi 11h les délégués et les permanents se présentent à la réunion avec la direction… pour s’entendre demander un nouveau report jusqu’à mardi !

Les travailleur se fâchent et ferment tout les accès. La direction est séquestrée et ne sera libérée que lorsqu’une solution sera trouvée.

-« Ca fait des mois qu’ils se foutent de notre gueule mais là l’hosto est en faillite et la seule chose qui fait que c’est pas tout à fait mort c’est que il nous reste l’accréditation. On peut toujours rouvrir et rester un hôpital. Mais c’est plus qu’une boite vide : y’a plus aucun patient, deux ont été opérés ce matin et directement transférés ailleurs, des médecins sont déjà partis ailleurs, du petit matériel a déjà été embarqué hier et SODEXO (qui exploitent les cuisines -et accessoirement les travailleurs !) est venu rechercher les denrées périssables. »
-« Et là ils veulent nous faire attendre encore jusqu'à mardi ? Pas question !!! Ils resteront là jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une solution ».

A 16 h la détermination des travailleurs est toujours solide.
« Il y a deux pistes sérieuse avec reprise d’une partie du personnel. Un cartel d’hôpitaux publics et un groupe d’hôpitaux privé (ASBL financées par l’état).
Pour nous le personnel, c’est clair. Il faut sauver l’emploi ! Nous soutiendrons la proposition qui assure au maximum de travailleurs d’être repris. »

A 17h la direction avait peut-être trouvé une piste par une acrobatie légale

Eviter la liquidation judiciaire (le juge désigne un curateur qui va prendre la solution la plus simple pour rembourser les créanciers) en prenant un administrateur indépendant dans le conseil d’administration qui peut alors, lui, désigner un curateur qui prendra en compte les négociations préalables.

A suivre…

lundi 5 mai 2008

Accord fédéral 2005-2010 insuffisant...

IL FAUT DE L'ACTION MAINTENANT!
Lors du vote de l’accord fédéral actuel en 2005, beaucoup doutaient que celui-ci puisse être suffisant pour remplir les besoins immédiats du secteur. Cela fut illustré, surtout à la FGTB, par le résultat du vote: la plus grande section du Setca Bruxelles-Hal-Vilvorde avait rejeté l’accord à 90%. Finalement, tant la Setca que la Centrale Générale ont accepté l’accord à respectivement 68% et 73%. Il y avait également du doute au sein de la LBC et de la CNE, mais pour l’une ou l’autre raison cela ne s’est pas traduit dans le résultat du vote. Finalement, le sentiment d’avoir obtenu le maximum possible a été décisif. Beaucoup a certes été arraché, mais cela ne diminue en rien le fait que seulement 14% des revendications ont étés reprises dans cet accord.

Aujourd’hui, en 2008, nous avons atteint la phase d’alarme ‘rouge’ sur le lieu de travail. Entretemps, nous sommes liés pour encore 2 ans à un accord insuffisant qui ne sera appliqué complètement qu'en 2015.

Le manque aigu et chronique de personnel est plutôt la règle que l’exception, et ce alors que la charge de travail s’accroît systématiquement (entre autres à cause du vieillissement et de l'augmentation des tâches administratives). Les heures supplémentaires atteignent des chiffres astronomiques (par milliers par hôpital), et la récupération reste lettre morte (sans parler du paiement); et nous pourrions continuer la liste encore longtemps...

Comme la LBC le dit correctement dans son tract, il faut d’urgence plus de mains dans notre secteur. Déjà plus de 2.000 soignants ont obtenu le diplôme d’infirmier via un projet spécial de formation. Malgré le fait qu’il y ait des centaines de candidats pour l’année scolaire suivante, le projet n’est plus prolongé, ‘il n’y a pas d’argent’.

PAS D'ARGENT ?
Pas d’argent, alors que les baisses de charges aux patrons atteignent des milliards d’euros par an. Il suffit de citer l’intérêt notionnel … du profit pur qui disparaît dans les poches des grands actionnaires. Toute une série d’entreprises du Bel 20 ne paient pas un centime d’impôts. Il y a bien de l’argent, mais le gouvernement préfère jouer les Robin des Bois à l'envers : voler les poches des travailleurs pour donner aux riches.
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POUVOIR D'ACHAT: dans notre secteur aussi, très problèmatique!
Du pouvoir d’achat par des augmentations salariales !


Pendant que notre secteur se trouve en queue de peloton en terme de conditions salariales (malgré les conditions de travail hyper flexibles) nous sommes liés à un plan quinquennal. D’autres secteurs peuvent corriger la situation tous les deux ans via un Accord Interprofessionnel (AIP). Les ‘cacahuètes’ que nous avons obtenu dans l’accord actuel ne suffissent pas à compenser la montée du coût de la vie, sans même compter le retard salarial par rapport à d’autres secteurs.

Ces 6 derniers mois, les prix des produits de base ont augmenté en moyenne de 13%, selon une enquête réalisée dans les grandes surfaces de Delhaize, Colruyt et Carrefour par le journal télévisé de la VRT (19 avril 2008)

Selon une étude récente de la FGTB, 20% des travailleurs actifs font partie de la catégorie des‘travailleurs pauvres’. Ces gens ne sont plus capables de se payer des concerts ou une soirée au cinéma, ils ne peuvent pas s’acheter une maison ou voyager. 35% de ceux qui ont répondu à l’enquête disent avoir des difficultés pour payer les études de leurs enfants, 37% affirment ne pas pouvoir épargner. Le phénomène de ‘working poor’ se développe principalement dans le secteur public et … dans le non-marchand.

Les ‘cacahuètes’ dans l’accord actuel se résument à la prime ‘d’attraction’ et à l’augmentation de la prime de nuit et de celle du dimanche et des jours fériés de 50 à 56 %. Pas vraiment spectaculaire. Les primes ne sont pas reprises dans le calcul de la pension, et sont plus faciles à retirer. La seule solution pour le pouvoir d’achat, c’est une augmentation considérable des barèmes. Un 13ème mois complet et une augmentation des primes pour les prestations irrégulières restent à l’ordre du jour.

DES ACCORDS DE 5 ANS NE FONCTIONNENT PAS DANS LA VIE REELLE

Vu l’évolution dans notre secteur, il est nécessaire de suivre le tout avec une vision à plus long terme. Il ne s’agit pas seulement des conditions de travail, mais aussi de l’état général des soins de santé dans le pays. De mauvaises conditions de travail laissent la voie à une commercialisation accrue et le développement de soins de santé à plusieurs vitesses. Les travailleurs en sont doublement victimes : en tant que travailleurs et en tant que patients.

L’accord interprofessionnel biannuel ne s’applique pas au non-marchand SAUF si c’est pour nous serrer la ceinture, ou pour une détérioration des conditions de travail, comme le crédit-temps lors du pacte de solidarité entre les générations. Le non-marchand ne participe qu’aux désavantages de l’AIP, à quand les avantages? Peut-être que des accords bi-annuels c'est un peu trop, mais une ‘évaluation partielle’ devrait être possible.

La colère Blanche à réinventer:
Pour un front commun syndical honnête et constructif!

Il est nécessaire que les directions nationales des syndicats, ensemble avec les militants de base, tirent des leçons de la colère blanche précédente, tant sur le plan des revendications, que sur le plan des méthodes d’action (organisation et planification) et des résultats obtenus. Les conclusions devraient alors aboutir, via une discussion aussi large que possible en front commun syndical, en un plan d’action détaillé pour la prochaine colère blanche.
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Dès le début de la Colère Blanche un ultimatum clair et concret pourrait être posé au gouvernement. Et ceci accompagné d’un plan d’action, qui construit petit à petit les actions et mène à un point culminant avec un maximum d’impact (coordonné tant sur le plan national que sur le plan provincial et local). Si on passe à l’action, il faut que les gens aient une perspective claire. La fin relativement chaotique du mouvement précédent avec ‘la grève au finish’ n’avait pas eu un effet favorable (cela ressemblait plus à l’étouffement de la grève)
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article du tract Hypertension, 30 avril

dimanche 4 mai 2008

LES LEÇONS DE LA COLERE BLANCHE EN FINLANDE EN 2007

RESULTAT: UNE AUGMENTATION SALARIALE DE 22 A 28 %, ETALEE SUR 4 ANNEES !

L’année passée, les soignants finlandais, avec leur syndicat TEHY, ont obtenu une victoire spectaculaire par leur positionnement ferme. La raison du mouvement était la baisse du pouvoir d’achat et la fuite massive d’infirmiers vers les autres pays scandinaves, où les salaires et les conditions de travail sont nettement meilleures.

Tout un plan de campagne avait été élaboré et une piste tout à fait inorthodoxe a été suivie: la menace de démission collective en masse … par les travailleurs. D’ans un premier temps, des grèves traditionnelles, des manifestations et des arrêts de travail se sont tenus afin de préparer l’ultimatum. Les démissions en masse devaient se faire en plusieurs vagues, et les militants syndicaux auraient eu droit à une indemnité de grève tant qu’il n’y aurait pas eu une solution avec réembauche de tout le monde.

Mais ça n’a pas été jusque-là. Malgré le vote d’une loi d’urgence au parlement lors du weekend précédant la fin de l’ultimatum, le gouvernement et les employeurs n’ont pas osé aller à la confrontation avec le syndicat des infirmiers (TEHY). La loi d’urgence aurait rendu possible la réquisition des travailleurs, même après leur démission. Mais il était clair qu’une partie importante des infirmiers n’auraient pas accepter les réquisitions : soudainement beaucoup d’entre eux avaient complètement disparu …

Malgré la forme drastique d’action, qui menaçait de mettre à l’arrêt les soins de santé dans leur totalité, les acteurs avait un soutien large dans l’opinion publique. Le gouvernement avait pourtant déjà organisé des ponts aériens vers d'autres hôpitaux en Europe pour gérer les cas les plus graves …
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LEÇONS POUR LA BELGIQUE ?

L’impact des actions de grèves dans notre secteur est, comme en Finlande, plutôt limité, à cause des réquisitions massives, qui dans beaucoup de cas ont l’effet pervers que durant les grèves, il y a plus de personnel présent que d'habitude vu le contrôle supplémentaire.

Des manifestations sont utiles pour annoncer nos revendications à un large public et pour mobiliser afin d’impliquer un maximum de collègues dans l’action. Comme moyen de pression sur le gouvernement et les employeurs, c’est beaucoup moins utile: à Bruxelles il y a quotidiennement diverses manifestations...

Il y a lieu de réfléchir sur ce qu’est un ‘vrai ultimatum’. Le bas taux de syndicalisation dans le non-marchand belge est plutôt un obstacle pour initier des actions collectives dures et rapides ... il faudra en tenir compte. Un autre élément perdra toujours plus de sa valeur : l'idée de soi-disant ‘intérêts communs’ entre les travailleurs et les employeurs (lesquels veulent le plus de subsides possibles afin de pouvoir en mettre davantage dans leurs poches). La compétition croissante entre hôpitaux, entre autres par la commercialisation rampante, se fera sentir de plus en plus sur le lieu de travail par une politique de plus en plus répressive envers le personnel. Dans les maisons de retraites commerciales, nous en avons déjà un avant-goût !
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article du tract Hypertension, 30 avril

samedi 3 mai 2008

MALAISE DANS LES HOPITAUX PRIVES A BRUXELLES…

Selon différents directeurs d’hôpitaux, durant les 5 années à venir, entre 1.000 et 2.000 lits se perdront à Bruxelles.
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En-dehors de la question qu’il y ait oui ou non une surcapacité de lits à Bruxelles, ce détricotage se fera sur le dos des travailleurs et des patients. A cause d'une mauvaise gestion, beaucoup d’hôpitaux ont accumulé des dettes énormes, mais cela n’inquiètera pas les directions. Ce ne sont pas elles qui devront chômer ou attendre qu'un lit se libère lorsqu’elles seront malades! Les hôpitaux privés, qui n’ont rien à craindre ces prochaines années et semblent donc en bonne santé financière, se comptent sur les doigts d’une main.

Les premiers dominos sont déjà tombés avec le licenciement collectif à St. Etienne ainsi qu'à l’hôpital Français qui est, depuis le 7 avril, dans la première phase de la loi Renault. A Erasme, on s’attend à une restructuration considérable à partir de juin. A St-Luc on a accumulé une dette sérieuse. Les ‘tendances pharaon’ (ç.-à-d.: toutes sortes de projets de construction) de la part des directions n’y sont pas étrangères. On veut augmenter encore plus la flexibilité du personnel, mais on l’appelle différemment : ‘rentabiliser’.

Vu l’impact social de cette évolution en terme d’emplois et de services à la population, nous ne pouvons pas laisser traîner les choses en longueur.

Au lieu de s’attaquer à la vague de restructurations hôpital par hôpital, il nous faut une initiative syndicale unie au niveau de Bruxelles…
afin de réveiller les responsables politiques et de leur mettre devant leurs responsabilités. Il y a beaucoup trop peu de contrôle de la part des autorités sur la manière dont les directions hospitalières utilisent les moyens de la communauté.
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article du tract Hypertension, 30 avril

Des solutions créatives...

Photos de la manif du 30 avril

Plus de photos sur le blogspot néerlandophone Polsslag

mardi 29 avril 2008

Hypertension pour la manif Non-Marchand du 30 avril

Vous pouvez lire le tract de Hypertension qui a été distribué sur la manif du 30 avril (4 pages) ici