samedi 10 mai 2008

Hôpital Français. La direction séquestrée par les travailleurs excédés

Depuis quelques temps déjà l’ASBL Hôpital Français connaissait de graves problèmes financiers. Des bruits de reprises couraient fréquemment.

Actuellement l’Hôpital Français est sous assistance respiratoires et ses fonctions vitales sont a l’arrêt. Il ne lui est plus possible de vivre par lui-même Un repreneur est attendu de toute urgence. Plus de sous et les banques ont coupé les lignes de crédit.

L’hôpital est quasi en faillite et le directeur médical a contacté les ministres de tutelle des 2 communautés et leurs a fait part de son impossibilité d’assurer le suivit des soins.

Des repreneurs ont fait des propositions et les syndicats négociaient avec la direction une reprise acceptable pour le maximum des travailleurs de l’institution.

Mercredi 7 à 11h, la direction devait indiquer son choix (dernière limite fixée par le personnel). Demande de la direction de reporter au lendemain jeudi 8 à 11h.
Les travailleurs acceptent.

Jeudi 11h : la direction redemande un report de 24h. Bon mais c’est le dernier !

Vendredi 11h les délégués et les permanents se présentent à la réunion avec la direction… pour s’entendre demander un nouveau report jusqu’à mardi !

Les travailleur se fâchent et ferment tout les accès. La direction est séquestrée et ne sera libérée que lorsqu’une solution sera trouvée.

-« Ca fait des mois qu’ils se foutent de notre gueule mais là l’hosto est en faillite et la seule chose qui fait que c’est pas tout à fait mort c’est que il nous reste l’accréditation. On peut toujours rouvrir et rester un hôpital. Mais c’est plus qu’une boite vide : y’a plus aucun patient, deux ont été opérés ce matin et directement transférés ailleurs, des médecins sont déjà partis ailleurs, du petit matériel a déjà été embarqué hier et SODEXO (qui exploitent les cuisines -et accessoirement les travailleurs !) est venu rechercher les denrées périssables. »
-« Et là ils veulent nous faire attendre encore jusqu'à mardi ? Pas question !!! Ils resteront là jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une solution ».

A 16 h la détermination des travailleurs est toujours solide.
« Il y a deux pistes sérieuse avec reprise d’une partie du personnel. Un cartel d’hôpitaux publics et un groupe d’hôpitaux privé (ASBL financées par l’état).
Pour nous le personnel, c’est clair. Il faut sauver l’emploi ! Nous soutiendrons la proposition qui assure au maximum de travailleurs d’être repris. »

A 17h la direction avait peut-être trouvé une piste par une acrobatie légale

Eviter la liquidation judiciaire (le juge désigne un curateur qui va prendre la solution la plus simple pour rembourser les créanciers) en prenant un administrateur indépendant dans le conseil d’administration qui peut alors, lui, désigner un curateur qui prendra en compte les négociations préalables.

A suivre…